Femme et pratique sportive
La Fiche
Le sport féminin est l’expression du droit à l’égalité et à la liberté de toutes les femmes de disposer de leur corps et de s’inscrire dans l’espace public, indépendamment de la nationalité,de l’âge,du handicap, de l’orientation sexuelle, de la religion. Résolution du Parlement européen- 2003
“Du courage, du sacrifice, de la détermination, de l’engagement, de la force, du cœur, du talent, du cran. C’est de ça que les petites filles sont faites. Au diable la douceur et les paillettes !”
Bethany Hamilton – surfeuse américaine.
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Fiche réalisée par C.DUCHATEAU
Chiffres clés du sport féminin
Femme et compétition
1900 : première apparition des femmes aux JO : elles sont 22, contre 975 hommes. Aujourd’hui, 5.000 participantes (4.700 aux JO en 2016) = 45 % des athlètes (Estimation portée à 50 % pour les JO 2021).6 % des femmes pratiquent un sport en compétition (contre 16 % des hommes)
Femme et fédération
- 8,5 % des licences délivrées par les Fédérations sont féminines
- 37 % des femmes pratiquent du sport dans un club
- 50 % des 16-24 ans pratiquent une fois par semaine
- 23 % des femmes sont représentées dans les bureaux et dans les comités de direction des fédérations sportives
- + de 6 millions de licenciées en 2015
Motivations pour faire du sport
- 41 % des femmes déclarent faire du sport pour perdre du poids
- 11 % pour dépasser leur limite
- 43 % des femmes recherchent la motivation dans leur environnement proche (collègues, amis)
Femme et discipline majoritaire
- Marche à pied
- Gymnastique
- Danse
- Natation
Femme et médias
- 18 %, le taux de médiatisation du sport féminin – 2017
Partie 1 – La déclaration de BRIGHTON-HELSINKI
La Déclaration de Brighton sur les femmes et le sport a été adoptée lors de la première conférence internationale sur les femmes et le sport à Brighton, au Royaume-Uni en 1994 et à la date du 12 juin 2014, elle avait été souscrite par 419 organisations.
Le sport et les activités physiques font partie intégrante de la culture de chaque nation. Ceci dit, alors que les femmes et les filles représentent plus de la moitié de la population mondiale et s’il est vrai que le pourcentage de leur participation dans le sport et les activités physiques varie selon les pays, dans presque chaque cas, il est inférieur à celui des hommes et des garçons. Malgré la participation croissante des femmes dans le sport et les activités physiques au cours des dernières années et l’augmentation des possibilités pour les femmes de participer dans les arènes nationales et internationales, l’accroissement de la représentation des femmes dans la prise de décision ainsi que l’assomption de rôles de leadership au sein de l’activité sportive et physiques ont encore lents à venir. Les femmes sont nettement sous-représentées dans la gestion, l’administration, parmi les entraîneurs et les officiels, en particulier à un niveau élevé.
Qui plus est, les femmes continuent d’être victimes de discrimination dans le sport et sont soumises à des violences sexistes. De nombreux facteurs, externes au sport, peuvent influer sur les niveaux de participation et d’engagement des femmes dans le sport, notamment la situation dans le ménage, le statut juridique dans la société ou le rôle de l’éducation physique à l’école. Cependant, il y a de nombreux aspects entrant en jeu dans le secteur du sport lui-même qui peuvent entraver la participation des femmes.
Sans femmes leaders, décideuses et modèles ainsi que sans organes sensibles à la sexospécificité et à la gestion des hommes et des femmes dans le sport ou l’activité physique, l’égalité des chances pour les femmes et les filles ne sera pas atteinte.

L’État et le gouvernement doivent déployer tous les efforts possibles pour veiller à ce que les institutions et organismes responsables du sport et de l’activité physique soient conformes aux dispositions en matière d’égalité de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, de la Déclaration de Berlin (UNESCO MINEPS V) et de la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Toute femme, indépendamment de sa supposée race, couleur, langue, religion, croyance, orientation sexuelle ou identité, âge, état matrimonial, capacité ou handicap, convictions ou affiliation politique, origine nationale ou sociale a le droit à l’égalité des chances de participer et de s’impliquer dans le sport et l’activité physique, que ce soit à des fins de loisirs et de détente, de promotion de la santé ou de haute performance…
Partie 2 – Une égalité salariale
Extrait Womensports:
Marta gagnera désormais autant que Neymar en sélection nationale ! C’est ce qu’a annoncé mercredi a Confédération brésilienne de football (CFB). En effet, « la CBF a décidé d’attribuer le même montant pour les primes et les indemnités journalières pour les hommes et les femmes, ainsi les joueuses vont gagner autant que les joueurs », a déclaré en conférence de presse le président de l’instance, Rogério Caboclo.
Le Brésil devient donc un des rares pays à pratiquer l’égalité salariale dans le milieu du football professionnel. En novembre 2019, l’Australie était devenue la première nation à rémunérer ses joueuses internationales à la même hauteur que les hommes. Selon Sky Sports, l’Angleterre offrirait également aux femmes les mêmes salaires que les hommes en équipe nationale.
En revanche, en mai dernier, les footballeuses américaines (quadruples championnes du monde en prime !), s’étaient vues débouter de ce droit sur le terrain judiciaire. Elles ont fait appel de la cette décision.
Extrait de Marianne/ Salaires équipe de France de Football
Les chiffres sont sans équivoque : pour ce Mondial 2019, les primes prévues pour les 24 sélections s’élèvent à 26,6 millions d’euros. Le double d’il y a quatre ans, mais loin des 354 millions d’euros distribués lors de la Coupe du monde masculine, en 2018 en Russie.
L’écart entre les deux équipes de France est aussi conséquent : 400.000 euros par joueur pour les Bleus de Didier Deschamps, 15.000 euros par joueuse en cas de victoire finale pour les Bleues de Corinne Diacre.
