Femme et pratique sportive

11 septembre 2025 à 11h58

La Fiche

Le sport féminin est l’expression du droit à l’égalité et à la liberté de toutes les femmes de disposer de leur corps et de s’inscrire dans l’espace public, indépendamment de la nationalité,de l’âge,du handicap, de l’orientation sexuelle, de la religion. Résolution du Parlement européen- 2003

“Du courage, du sacrifice, de la détermination, de l’engagement, de la force, du cœur, du talent, du cran. C’est de ça que les petites filles sont faites. Au diable la douceur et les paillettes !”
Bethany Hamilton –  surfeuse américaine.

Cliquez ici pour plus d’information (pdf)

Fiche réalisée par C.DUCHATEAU

Chiffres clés du sport féminin

Femme et compétition

1900 : première apparition des femmes aux JO : elles sont 22, contre 975 hommes. Aujourd’hui, 5.000 participantes (4.700 aux JO en 2016) = 45 % des athlètes  (Estimation portée à 50 % pour les JO 2021).6 % des femmes pratiquent un sport en compétition (contre 16 % des hommes)

Femme et fédération

  • 8,5 % des licences délivrées par les Fédérations sont féminines
  • 37 % des femmes pratiquent du sport dans un club
  • 50 % des 16-24 ans pratiquent une fois par semaine
  • 23 % des femmes sont représentées dans les bureaux et dans les comités de direction des fédérations sportives
  • + de 6 millions de licenciées en 2015 

Motivations pour faire du sport

  • 41 % des femmes déclarent faire du sport pour perdre du poids
  • 11 % pour dépasser leur limite
  • 43 % des femmes recherchent la motivation dans leur environnement proche (collègues, amis)

Femme et discipline majoritaire

  • Marche à pied
  • Gymnastique
  • Danse
  • Natation

Femme et médias

  • 18 %, le taux de médiatisation du sport féminin – 2017

Partie 1 – La déclaration de BRIGHTON-HELSINKI

La Déclaration de Brighton sur les femmes et le sport a été adoptée lors de la première conférence internationale sur les femmes et le sport à Brighton, au Royaume-Uni en 1994 et à la date du 12 juin 2014, elle avait été souscrite par 419 organisations.

Le  sport  et  les  activités  physiques  font  partie  intégrante  de  la  culture  de  chaque  nation.  Ceci dit, alors que les femmes et les filles représentent plus de la moitié de la population mondiale et s’il est vrai que le pourcentage de leur participation dans le sport et les activités physiques varie selon les pays, dans presque chaque cas, il est inférieur à celui des hommes et des garçons. Malgré la participation croissante des femmes dans le sport et les activités physiques au cours des dernières années et l’augmentation des possibilités pour les femmes de participer dans les arènes nationales  et  internationales,  l’accroissement  de  la  représentation des  femmes  dans  la  prise  de décision ainsi  que l’assomption  de  rôles  de  leadership  au  sein  de  l’activité  sportive  et  physiques ont encore  lents à  venir.  Les femmes  sont  nettement  sous-représentées  dans  la gestion, l’administration, parmi les entraîneurs et les officiels, en particulier à un niveau élevé.

Qui plus est, les  femmes  continuent  d’être  victimes  de  discrimination  dans  le  sport  et  sont  soumises  à  des violences sexistes. De  nombreux  facteurs,  externes au  sport,  peuvent  influer  sur  les  niveaux  de participation  et d’engagement  des  femmes  dans  le  sport,  notamment  la  situation  dans  le  ménage,  le  statut juridique  dans  la  société  ou  le  rôle  de  l’éducation  physique  à  l’école.  Cependant,  il  y  a  de nombreux  aspects  entrant  en  jeu  dans  le  secteur  du  sport  lui-même  qui  peuvent  entraver  la participation des femmes.

Sans femmes leaders, décideuses et modèles ainsi que sans organes sensibles à la sexospécificité et à la gestion des hommes et des femmes dans le sport ou l’activité physique, l’égalité des chances pour les femmes et les filles ne sera pas atteinte.

L’État  et  le  gouvernement  doivent  déployer  tous  les  efforts  possibles  pour  veiller  à  ce  que  les institutions  et  organismes  responsables  du  sport  et  de l’activité  physique  soient  conformes  aux dispositions en matière d’égalité de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, de  la  Déclaration  de  Berlin  (UNESCO  MINEPS  V)  et  de  la  Convention  des  Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Toute  femme,  indépendamment  de sa supposée race,  couleur,  langue,  religion,  croyance, orientation  sexuelle  ou  identité,  âge,  état  matrimonial,  capacité  ou handicap,  convictions  ou affiliation politique, origine nationale ou sociale a le droit à l’égalité des chances de participer et de s’impliquer  dans  le  sport  et  l’activité physique,  que  ce  soit  à  des  fins  de  loisirs  et  de  détente,  de promotion de la santé ou de haute performance…

Partie 2 – Une égalité salariale

Extrait Womensports:

Marta gagnera désormais autant que Neymar en sélection nationale ! C’est ce qu’a annoncé mercredi a Confédération brésilienne de football (CFB). En effet, « la  CBF a décidé d’attribuer le même montant pour les primes et les  indemnités journalières pour les hommes et les femmes, ainsi les joueuses vont gagner autant que les joueurs », a déclaré en conférence de presse le président de l’instance, Rogério Caboclo.

Le Brésil devient donc un des rares pays à pratiquer l’égalité salariale dans le milieu du football professionnel. En novembre 2019, l’Australie était devenue la première nation à rémunérer ses joueuses internationales à la même hauteur que les hommes. Selon Sky Sports, l’Angleterre offrirait également aux femmes les mêmes salaires que les  hommes en équipe nationale.

En revanche, en mai dernier, les footballeuses américaines (quadruples championnes du monde en prime !), s’étaient vues débouter de ce droit sur le terrain judiciaire. Elles ont fait appel de la cette décision.

Extrait de Marianne/ Salaires équipe de France de Football

Les chiffres sont sans équivoque : pour ce Mondial 2019, les primes prévues  pour les 24 sélections s’élèvent à 26,6 millions d’euros. Le double d’il y a quatre ans, mais loin des 354 millions d’euros distribués lors de la Coupe du monde masculine, en 2018 en Russie.

L’écart entre les deux  équipes de France est aussi conséquent : 400.000 euros par joueur pour  les Bleus de Didier Deschamps, 15.000 euros par joueuse en cas de victoire finale pour les Bleues de Corinne Diacre.

Les Actions

Animation en 5 temps sur les stéréotypes

Objectifs : Comprendre l’origine du sexisme et comprendre la construction des stéréotypes. Mesurer l’importance en nombre et en poids des stéréotypes sexués présents dans nos pensées, nos habitudes, dans notre vocabulaire et dans nos relations Prendre conscience, hors culpabilité et stigmatisation, de notre implication personnelle dans l’utilisation et la propagation des stéréotypes.

Constats :Les stéréotypes de sexe structurent nos représentations mentales et notre interprétation du monde : rôles, activités, qualités, pouvoirs, … Peu «visibles» à notre conscience, nous les avons intériorisés au fil de notre socialisation, ils n’en sont pas moins très actifs, prégnants. Nous n’avons pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour les faire ressurgir. Le but de cette activité est de prendre conscience du nombre imposant de stéréotypes qui nous environnent et qui nous gouvernent.

1ere étape – Réflexion individuelle

Consigne :  «Pouvez-vous  écrire  tous  les  stéréotypes  sexués  qui  vous  passent  par la tête, des plus communs, connus, aux plus extravagants, lus, entendus, voire utilisés ?».

2ème étape – Groupe de 3

Par groupe de 3, confronter et compléter les listes  individuelles.  «  Ecrivez-les sur des posters en séparant les stéréotypes concernant les hommes, les garçons et ceux mettant en jeu les femmes, les filles ».

3ème étape – Réflexion collective

Inviter les groupes à analyser leurs contributions (comparaison quantitative par sexe, signifier les stéréotypes valorisants, dévalorisants par sexe).

Faire rechercher les stéréotypes équivalents, opposés, semblables… de l’autre sexe.

4ème étape – Mise en commun des propositions

Mise en commun : Donner à lire à l’ensemble du  groupe  les  différentes  contributions.  Quels sont les premiers enseignements ? Analyse sémantique des stéréotypes.  

Sur quels thèmes portent-ils : le corps, le pouvoir, les qualités « naturalisées » corporelles, intellectuelles… 

5ème étape – Bilan et synthèse avec le formateur

Analyse  des  formateur:  les  stéréotypes  intégrés  comme  «  familiers  »,  ceux  plus  fréquemment  utilisés  (sur  le  corps,  les  capacités,  les  qualités,  …),  le  constat  d’un  nombre  plus  important  de  stéréotypes  «négatifs»  en  direction  des femmes, les valeurs des stéréotypes et leurs hiérarchies,  les  conséquences  connues  de  l’utilisation  des  stéréotypes  (violences,  discriminations, exclusions…).

Je souhaite réaliser cette action